L'automne est arrivé et j'ai envie de le saluer comme il se doit ! Alors c'est parti, on se cale dans le canapé avec une bonne paire de chaussettes en laine, un chocolat chaud et un bon bouquin ! 

Bien qu'elle ne soit pas ma saison préférée, il y a milles raisons de savourer l'automne. Le plaisir de se constituer une garde robe toute neuve -rentrée oblige- et de retrouver des vêtements cocooning tout chaud, regarder la pluie tomber avec dans les mains un mug fumant, s'émerveiller de belles couleurs rouge, jaune, orangé qui tapissent les trottoirs, préparer Halloween et bien sûr la RENTRÉE LITTÉRAIRE !

S'il n'y a pas de saison idéale pour lire, l'automne est quand même toute prédestinée à faire apprécier cette activité. Chaque année, c'est le renouveau des lectures et l'occasion ou jamais de découvrir un nouvel auteur, une nouvelle saga, s'attacher à de nouveaux personnages et explorer des genres encore inconnus ou oubliés. Quoi de plus jouissif, quand on aime lire, que de faire un tour en librairie "pour voir" et repartir avec une pile de livres tout nouveaux ?

Une fois n'est pas coutume, avec cette nouvelle saison s'installe de nouvelles envies de lecture, mais ayant d'ores et déjà fait une belle sélection dans les catalogues de la rentrée littéraire, ma wish-list d'automne 2016 sera composée de peu d'ouvrages.

POUR COMPLÉTER LA RENTRÉE LITTÉRAIRE

Avec plus de 600 titres sur les étals des libraires, il était difficile de limiter mes choix de la rentrée littéraire à seulement une dizaine de livres. Quatre nouveaux titres d'horizons bien différents viennent compléter ma sélection initiale.

A découvrir au mois de novembre : Animals une fable malicieuse aux accents philosophiques qui nous invite à réfléchir sur le sens du mot "humanité". 

Je me suis éprise du roman de Sophie Daull La suture. Dans ce texte introspectif, sous forme d'enquête généalogique, l'auteure se penche sur le passé de sa mère comme pour trouver une réponse à la disparition brutale de sa fille.

Espionnes est un reportage coup de poing sur le quotidien des femmes agents secrets. Un monde bien loin des images d’Épinal véhiculées par les séries américaines.

Il fallait bien une BD dans cette sélection et la biographie illustrée de Joséphine Baker, par Catel et Boquet tombe à point nommé. 

ROMANS ET SENTIMENTS

Toujours au cœur de ma P.A.L, les romans tiennent une place de choix dans ma wish-list d'automne. 

Aux éditions Métaillé, j'ai retenu Les jeunes mortes, L'étrange mémoire de Rosa Masur et Les eaux troubles du tigre. Il y a peu de point commun entre ces histoires si ce n'est de s'intéresser à un passé sombre et sulfureux.

Deux ouvrages sous forme de contes modernes m'ont beaucoup plu aux éditions Héloïse d'Ormesson. Popcorn Melody, la douce folie d'un jeune gérant de supérette qui recueille dans sa boutique les petites peines et grands secrets de ses clients ; et Sucré, salé, poivré de Mary Wesley, une satire sociale qui vitriole la bourgeoisie britannique et prône l'indépendance de la femme.

Au rayon romance, on trouve La petite couturière du Titanic, pour satisfaire mon évidente passion pour le paquebot et son sort tragique.

Dans la catégorie thriller, j'ai choisi Hortense où comment un drame familial peu virer en véritable délire psychotique.

DANS MA POCHE...

Du côté les formats poches, La perle et la coquille m'interpelle car il met en avant la relative liberté d'une jeune Afghane travestie en petit garçon par son père afin de subvenir au besoins de sa famille. Nadia Hashmi construit son récit sur la tradition des bacha posh et nous apprend beaucoup sur la condition féminine au Moyen-Orient.

J'ai entendu beaucoup de bien d'Americanah et n'ayant lu que très peu de livres traitant de la ségrégation raciale aux Etats-Unis, je me dis que ce texte peu être une belle première découverte. 

Enfin la nostalgie qui se dégage de La mémoire des embruns ne m'a pas laissé indifférente. Au crépuscule de sa vie, Mary va mettre ses dernières forces dans un pèlerinage en Tasmanie sur la terre de sa jeunesse en espérant y réparer ses erreurs.

Le handicap est un sujet peu abordé dans la littérature. Lorsque c'est le cas, on se retrouve plus souvent face à des textes mettant en scène la résilience. On présente très peu le handicap comme une fatalité et d'une certaine manière tant mieux, car un être différent ne tolère que très peu qu'on le réduise à son "anormalité". Oui le mot est dur, dégueulasse même ; mais en lisant Ça roule !, cette nouvelle dans laquelle l'auteur souhaite pourtant mettre le doigt sur les difficultés auxquelles sont confrontées ces personnes dites "différentes", pour mieux appréhender la complexité du traitement du handicap en France, moi j'y ai vu plus d'éléments propres à stigmatiser.

La première de couverture de Quelqu'un en vue, d'Inès Benaroya m'a beaucoup interpellé lors de ma dernière lecture. Si bien bien que m'est venue l'envie de décortiquer sa construction afin de découvrir le secret de sa mystérieuse aura. Dans cet article, je vous propose donc une courte analyse graphique de l'image et ses significations cachées.

Au premier plan, un immeuble parisien comme il en existe des centaines. A l'horizon : Paris. Allez savoir pourquoi, la couverture de Quelqu'un en vue m'a longtemps laissé indifférente. Souvent, je l'ai observée, sondée. Chaque fois, mon regard se perdait sur ce ciel, ces toits qui s'étendaient à perte de vue. Et je ne parvenais pas à mettre le doigt sur son mystère. Pourtant, passé cette première barrière quelque peu déroutante, on entre dans un univers riche où le hasard a finalement peu de place. Et ma lecture achevée, la construction de cette première de couverture me paraît désormais limpide.

Une magnifique découverte pour cette seconde collaboration avec les Editions Flammarion.

Vous pensiez que vos enfants n'étaient que des machines à boire, à manger, à faire caca et doués de l'incroyable faculté de vous rappeler leur présence sans discontinuer ? Aveugles que vous êtes, vos enfants sont bien plus malins que cela !

Dans La vie des mini-héros, les Editions Actes Sud Junior vous ouvrent les yeux sur les incroyables facultés des plus petits. Investis d'une mission hautement importante, ils mettent leur spontanéité au service de l'humanité afin de nous sauver de l'adversité... du quotidien.

Le 12 septembre 2015, je créais Mally’s Books avec l’objectif de retrouver le plaisir de la lecture. Un plaisir qui m’habite depuis ma plus tendre enfance, mais que j’avais laissé de côté pour me consacrer à mes études, puis à ma carrière débutante. J’avais l’impression de ne plus avoir le temps de lire et je le regrettais amèrement. Tout a changé pendant les vacances d’été, pendant ce voyage en Corse dont je garde un merveilleux souvenir. Sur le trajet nous menant vers le port, je lisais des articles sur la rentrée littéraire et j’étais tombée sur un papier racontant la folle passion des booktubeuses, des blogueuses littéraires. Et là, ça a fait tilt ! Moi qui cherchais depuis si longtemps un sujet sur lequel poser ma voix, moi qui souhaitais partager mes expériences, c’était comme une évidence ! Pourquoi n’y avais-je pas pensé plus tôt !

Aborder la question des relations charnelles avec ses enfants, voilà une situation qui doit faire frémir plus d'un parent. Mais à l'adolescence, poser le sujet entre la salade et le fromage est également bien loin d'être évident. Pourtant, chez les ados, le "sexe" soulève de multiples questions et chez les parents se bouscule une foule de messages que l'on souhaiterait transmettre.

Alors comment éduquer sans instaurer le malaise ? Si le dialogue reste malgré tout la meilleure option, beaucoup ne sont pas prêts à faire face à une discussion si intime. Reste l'option de la lecture pour briser les tabous et se découvrir pas à pas.

Avec Sexe sans complexe, les Editions Actes Sud Junior s’affranchissent des prérequis sur la littérature jeunesse et proposent un ouvrage clair et objectif.

J’avais reçu Nostalgie de la rizière dans une de mes boxes Exploratology. Avec ce condensé de petites nouvelles sur le Viêt-nam, Marjorie, la créatrice d’Exploratology, choisissait en quelques sortes de nous livrer un peu d’elle-même, un peu de son histoire. Sa description du livre, sa passion m’avait vraiment fait voyager et je réservais cette découverte pour un moment privilégié. Au final je crois que j’aurai préféré que l’on me conte l’histoire plutôt que de la lire moi-même…